Le nouveau token QTUM a été lancé le 13 septembre 2017, et s’échange sur les bourses depuis fin septembre. Il s’agit à la fois d’une monnaie comme Bitcoin, et d’une plateforme comme Ethereum. C’est l’algorithme « Proof of Stake » (PoS) qui est utiliser pour miner les tokens. En résumé, QTUM est un dérivé de la blockchain de Bitcoin, ayant changé son minage vers le PoS 3.0, et avec une machine virtuelle Ethereum (EVM) qui tourne sur la blockchain.
QTUM est un projet fait par des chinois, même si officiellement l’entreprise est basée à Singapour.
Ainsi, grâce à ces deux ancêtres, QTUM bénéficie des avancées technologiques des deux :
- il utilise déjà le SegWit (Bitcoin)
- il est compatible avec le Lightning Network et Raiden
- Les « smart contracts » de Ethereum peuvent tourner sur une EVM attaché au réseau QTUM. Et vice versa. Ainsi, n’importe quel développeur Ethereum peut développer pour QTUM. les applications qui tournent sous Ethereum (les dApps) sont faciles à convertir pour qu’elles tournent sur le réseau QTUM
- Les clients légers peuvent interagir avec des smarts contracts, grâce au protcole SPV (Simple Payment Verification) : ce n’est pas possible avec Ethereum
Certes, Ethereum a prévu de migrer vers l’algorithme « PoS » en 2018. Cependant, l’implémentation de Ethereum, nommée Casper, va déléguer les droits de vérifications aux portefeuilles (« wallets ») qui ont au moins 32 ethers : ce n’est pas à la portée de tout le monde. Avec QTUM, tout le monde peut participer
A quoi sert le QTUM ?
Ce n’est pas juste un dérivé de Bitcoin et d’Ethereum; d’abord, il faut pas mal de travail pour réussir combiner une blockchain avec les machines EVM. Cela est rendu possible par une couche d’abstraction (AAL, Account Abstract Layer), qui sert d’interface entre les deux systèmes. Cette interface ne se contente pas de combiner les technologies : elle rend aussi QTUM compatible avec plusieurs machine virtuelles : toute VM qui peut faire tourner des smart contracts, à condition de respecter les règles de AAL, peut remplacer EVM. L’équipe de QTUM a ainsi annoncé projeter le développement d’une machine virtuelle directement compatible avec les processeurs Intel x86. Ce genre de développements permettrait, à l’instar d’une machine virtuelle Java, d’utiliser des langages communs (C ou Java) pour coder des smarts contracts, au lieu du langage « Solidity » propre à EVM, qui n’est pas très pratique ni avancé.
Enfin, la blockchain utilisée par QTUM a été améliorée : un protocole de gouvernance décentralisée (DGP) permet de changer des tailles blocs ou l’intervalle de minage, par simple vote, sans besoin de faire des « hard forks ». Ainsi, QTUM pourra s’adapter plus vite aux changements de puissance sur le réseau, et réagir aux attaques de hackers en modifiant des paramètres.
Cette « hybridation » est un vrai avantage de QTUM par rapport à son rival chinois NEO: il se base sur des technologies éprouvées, répandues, au contraire de NEO qui fait plus « table rase ». Il est acheté par des asiatiques, alors que NEO est soutenu par des « investisseurs » (ou plutôt des boursicoteurs) occidentaux (Bittrex étant la première bourse en volume pour Neo)
Le futur du QTUM
QTUM a une roadmap connue : les API pour interagir avec les smart contracts (depuis IOS, Android ou Javascript) sont prévues pour novembre. Les nouvelles machines virtuelles et les systèmes d’Oracle (qui permettent de « parier » sur un évènement et d’en être automatiquement récompensé ou pas suivant ce qui se passe) seront pour 2018.
La valeur des tokens QTUM vient du même principe que les ethers : c’est le besoin d’échanges sur la plateforme qui fait monter les prix. 100 millions de tokens QTUM (compatibles ERC20) ont été émis. La monnaie est inflationniste, car le minage crée de nouveaux blocs. Il s’agit de 4 QTUM créés toutes les 2 minutes (un bloc est miné chaque 2 minutes, soit 5x plus vite que sur le réseau Bitcoin). Cela représente un peu plus d’1 millions de nouveaux tokens par an, ce qui est très raisonnable.
Tout token assez vieux (ayant plus de 500 blocs, soit actuellement 16h40minutes) commence à « staker », à condition que le PC qui contient ce wallet, soit allumé. Ensuite, admettons que 1 millions des tokens sont en mode « staking », chacun aura une chance sur un million de miner le prochain bloc. Enfin, de manière très pragmatique, pour staker, il suffit d’avoir le client GUI « QTUM Core » qui tourne sur votre PC. Un petit symbole d’éclair indique que la particpiation au « grand loto du minage » qu’est le système PoS, est en cours.
Pour vérifier l’historique des échanges sur le réseau QTUM, de manière similaire à l’outil « Etherscan », il faut aller sur le site Qtumexplorer.
Au final, notre recommandation : ce token est très prometteur. Son prix (11$) est moins de la moitié de celui du NEO, et à peine 2% de la capitalisation de l’Ethereum, avec lequel nous pensons qu’il peut à terme rivaliser.