Vous n’en avez pas entendu parler ? C’est normal. La banque Fidor est une nouvelle banque en ligne, une VRAIE banque en ligne. Mais elle n’est pas encore arrivée en France. Partie de l’Allemagne (Munich), où elle compte déjà 100 000 comptes, elle a créé aussi une filiale en UK.
Mais contrairement à ses consoeurs françaises comme ING Direct France, Boursorama, Monabanq, Hello Bank, ou Fortuneo, elle ne dépend pas d’une grande banque « physique » dinosaure déjà existante.
La banque du futur
Fidor, c’est la banque qui a pour but de renouveler notre façon de payer. C’est la première banque à intégrer le protocole « Ripple » : ce protocole de transfert d’argent permet un transfert en temps réel entre deux banques. Voilà qui nous change vraiment des banques traditionnelles, dans lesquelles les mouvements sont en fait, au mieux, comptabilisés la nuit suivante, parce ce qu’on appelle des « batchs », des programmes informatiques qui traitent des milliers de lignes de transfert à la fois.
Fidor permet aussi de s’enregistrer via Facebook. Et les taux d’intérêts peuvent augmenter en cours d’année en fonction du nombre de « likes ».
Mais encore plus que ces fonctionnalités « sociales », Fidor permet vraiment une sorte de banque P2P. Il est possible de faire des prêts entre particuliers via la plateforme, ou de financer des opérations (« crowdfunding » basé sur la solution de Smava). Un exemple parmi d’autres : il est possible pour des développeurs de se connecter aux API officielles de la banque Fidor et de récupérer des informations sur un compte. Il y a aussi des partenariats au sujet des cryptomonnaies avec Kraken.
Enfin, Fidor permet d’agréger sur un tableau, l’état de tous ses autres comptes bancaires, mais aussi des monnaies virtuelles.
L’épargne chez Fidor
Pas de solutions d’épargnes exotiques : Fidor ne propose pas de compte épargne. Parce qu’en fait, le compte bancaire classique, est rémunéré (au Royaume-Uni), à un taux variant entre 0,25 et 0,50% selon le nombre de likes.
Il n’y a pas de frais d’ouverture, ni de fermeture, et pas de frais mensuel. Sympa !
En plus de cela, pour l’épargne à moyen terme, Fidor propose ce qui s’appelle chez nous un compte à terme : le « Saving Bonds ». Il propose un taux qui augmente avec la durée de placement : de 1%, pour une durée de 3 mois, jusque 2,75% pour 36 mois. Soit des taux tout à fait intéressants : à comparer avec les taux actuel de VTB en France, qui propose de 0,75 53mois) à 1,45% sur 3 ans. Pourtant VTB est traditionnellement le meilleur compte à terme en France.
La carte Mastercard Fidor Tap
Une carte mastercard sans contact est disponible gratuitement, pour tous ceux qui en font la demande. Ce n’est pas automatique, afin d’être « green » comme dit Fidor. Elle dure 3 ans et permet, comme toute mastercard classique, de payer et faire des retraits. C’est une « carte de débit », c’est à dire une carte comme celles de France, qui ne fait pas de crédit revolving. Le renouvellement de la carte, même perdue, est gratuit. Par contre, pour les retraits au DAB, seuls les trois premiers de chaque mois sont gratuit, ensuite ça coûte un pound par retrait.
A l’étranger, la carte est intéressante : seulement 1,5% de frais de conversion de monnaie, contre 2% chez ING Direct.
A quand en France ?
L’arrivée de la banque Fidor en France n’est malheureusement pas encore prévue. Peut-être d’ici 2020, espérons le. Difficle de trouver des informations. Matthias Kröner, le CEO de la banque, n’est pas encore très connu, et il est difficile de savoir qui possède le capital de cette banque