Peu de gens pensent à se renseigner exactement sur le taux de taxe d’habitation d’une commune avant d’y faire un achat. Parfois, on pose juste la question à l’ancien propriétaire ou à des amis. Cette méthode empirique peut réserver de mauvaises surprises.
Il existe pourtant un site officiel du gouvernement qui donne tous les taux de taxe d’habitation, régional, départemental et communal (voire intercommunal). Si les niveaux régionaux et départementaux ne sont pas intéressants pour tout le monde (car pour la majorité des gens, l’agglomération d’habitation et donc le département, est déjà choisie), le taux communal est vraiment à connaitre.
Comment avoir ce fichier
Il faut scroller en base de la page, et remplir le formulaire avec le département duquel vous souhaitez obtenir tous les taux communaux, puis cliquer sur « Afficher ».
Ensuite vous aurez une liste de tous les fichiers téléchargeables. Le dernier « données et fiscalités locales 2013 » (ou suivant) fera l’affaire. Cliquer sur le premier onglet « TH ». Le taux de taxe d’habitation est un pourcentage : c’est le pourcentage de la valeur locative de votre bien. Heureusement, cette valeur est totalement sous-estimée, ce qui fait qu’à la fin une taxe d’habitation est plutôt de l’ordre d’un mois de loyer, soit 8% du total annuel, alors que les taux sont de l’ordre de 20%
Pensez à bien faire la somme des colonnes de taux communal et intercommunal pour avoir le taux total. Le total varie généralement du simple au double, grosso modo entre 20 et 40%, même si au global sur la France le taux va de 0,01 à plus de 60, mais ce sont des extrêmes très rares. Ce n’est donc pas du tout à sous-estimer
Attention aux statistiques
Certains sites proposent des statistiques par région ou des cartes. Attention cependant à la source des données. Lorsqu’il s’agit de statistiques moyennes de taxes d’habitation et foncière par foyer, cela ne veut absolument rien dire pour vous.
En effet, la moyenne est affectée :
- Par le niveau de revenu moyen des gens dans le département ou la ville : là où il y a beaucoup de gens exonérés de taxe, la moyenne va baisser : pourtant en réalité, pour vous la ville où la moyenne est plus basse, ne sera pas moins taxée pour vous : vous pourrez simplement vous réjouir que, en moyenne, vos voisins sont pauvres, exonérés, et payent moins d’impôt que vous. Youpi !
- Par la taille des maisons : dans les centre villes où les appartements et maisons sont plus petits, la taxe est forcément plus faible. Mais pour vous, à surface égale, la note sera pourtant plus élevée que ce que les statistiques laissent penser. Ainsi, les chiffres donnés par Capital n’ont aucun intérêt. (mais ce n’est pas la première fois, ni la dernière, que ce journal dit n’importe quoi…). En résumé, ces faux chiffres abaissent artificiellement les taxes des grandes villes et des villes pauvres
Le montant de la taxe d’habitation (TH)
Le montant pourra varier, en moyenne, d’un bon 700 euros entre une ville à taux faible (note de l’ordre de 700 euros pour une famille « moyenne ») et une ville à taux élevé (environ 1400 euros)
A ce montant déjà élevé, et pour les propriétaires, il faut ajouter la taxe foncière (TF). Une très bonne carte a été réalisée par Actualitix sur les taxes d’habitation de l’immobilier : elle montre des taux élevés dans l’ouest, le centre, les côtes, le nord, la Corse et la banlieue parisienne proche. A l’inverse, la plupart des régions rurales sont peu chères. Mais cette carte n’a d’intérêt que pour une personne sans attache, qui a la possibilité de déménager n’importe où pour trouver du travail..
Bonjour,
Je ne suis pas aussi convaincu que vous par la supériorité de cette vérification par rapport à la méthode «empirique». Déjà rien ne certifie qu’un taux faible le restera sur la durée. Il faut aussi vérifier la «santé financière» de la commune pour augmenter les chances de conserver un taux bas (ceci dit cette remarque est valable même pour la méthode empirique).
Mais surtout un pourcentage c’est bien joli mais cela ne signifie pas grand chose quand on ne connaît pas l’assiette. Et la valeur locative cadastrale peut réserver des surprises si bien qu’avec un taux plus faible on peut avoir à payer des impôts locaux plus élevés. La méthode empirique qui consiste à demander l’avis de taxe foncière (d’autant plus que l’introduction de l’article parle d’un achat) demeure un bon moyen pour évaluer combien on va payer
Votre remarque est intéressante, mais nous ne parlons pas de la même chose. La méthode empirique est faisable « après coup », une fois que vous avez sélectionné un bien dans une ville. La méthode que nous présentons ici est à utiliser avant, pour dégrossir. Car il est difficile d’utiliser cette méthode « empirique » sur 15 villes, en demandant à tout le monde de donner des avis de taxes (et les chiffres donnés par les agent immobiliers sont souvent imprécis)