Les laboratoires pharmaceutiques français sont parmi les meilleurs au monde, aux côtés des américains, des suisses et des anglais.
Pourtant, peu de gens pensent à participer à des études cliniques pour se faire un peu d’argent. Si ce choix ne doit pas être vu comme une sorte de « prostitution de son corps pour la science », il n’est cependant pas sans risque.
Connaitre les tests cliniques ?
Deux sites référencent pas mal d’études en cours pour vous permettre d’y participer :
- Test Clinique en recense une 50aine.
- Notre recherche Clinique, le site du CeNGEPS, le lobby des « faiseurs de tests ».
- Certains labos proposent directement des formulaires pour participer, comme Biotrial. Le site Essai Cliniquee en recense plusieurs.
Est-ce risqué ?
Évidemment, et plus ou moins selon le type de test. Il est logique qu’une crème contre l’acné ou un sirop contre la toux ont beaucoup beaucoup moins de risque de vous détruire la santé, qu’un protocole complexe contre une maladie qui va vous être payé plusieurs milliers d’euros et durer des mois.
Exemple : Dermscan propose sur la fin 2013 une étude payée 290euros pour tester un shampoing anti-pelliculaire. Il faut se déplacer dans la labo situé en région lyonnaise, autant dire qu’habiter la région est obligatoire. Si nous comptons bien, il faut se déplacer une douzaine de fois au labo sur une période de 2 mois, ce qui est quasi impossible pour une personne qui travaille. Rien que le temps de présence au labo se monte à 10h30, ce qui donne une salaire horaire de 28 euros, plus de deux fois et demi le smic, mais pas faramineux non plus. Pour gagner plus, il faut être un vrai cobaye avec de gros risques..
Envoyé spécial est connu comme tous les documentaires pour dramatiser les situations, cependant leur émission est à voir sur le sujet des « cobayes » de test.
Il y a aussi des personnes qui se plaignent des effets indésirables de médicaments encore en phase de test sur humain, comme sur le HuffPost
La limite
Afin de protéger les cobayes contre leur propre dérive, la loi française limite à 4500 euros par an les indemnités cumulées reçues pour des tests médicaux. Un fichier central permet de vérifier que la règle est respectée. Vu les rémunérations, gagner sa vie avec ce genre d’activités serait en fait dangereux pour la santé car cela nécessiterait de participer en permanence à des études….
Ce genre d’activité doit être choisi de manière éclairée, avant tout pour aider la science et aussi mettre un peu de beurre dans les épinards si on est sans emploi ou à temps partiel. Cela reste un gain faible mais, cumulée avec d’autres petites activités, peut vous aider à améliorer votre vie.